L' Aurore film muet , noir et blanc de 1927
réalisé par F.W MURNAU en 1927
Ce film va être accompagné à l'accordéon diatonique le 30 mars 2007 au cinéma "le club" à Challans en vendée par le duo Sébastien Bertrand et Alain Pennec... Un rendez-vous à ne pas manquer ! Après ce 30 mars, je pourrais écrire ce que ce film m'a fait ressentir, mais en attendant voici un résumé du film (avec l'aide de wikipédia et allociné) :
Une femme de la ville, qui passe ses vacances dans un petit village, séduit un paysan et le convainc de tuer son épouse. Mais au moment de faire le dernier geste, il s'effondre et la paysanne s'enfuit dans un tramway. Il la suit et les deux s'en vont insensiblement vers la ville (dans un magnifique travelling). C'est là que, progressivement, ils se retrouvent, en découvrant le rire et la fête dans l'atmosphère urbaine, avant de s'en retourner chez eux. Mais là, une tempête les attend.
L'Aurore a obtenu trois prix lors de la première cérémonie des Oscars en 1929 : meilleure valeur artistique (prix décerné une seule fois), meilleure actrice (Janet Gaynor, pour trois films à la fois) et meilleure photographie (Charles Rosher et Karl Struss).
CRITIQUE de Françoise MAUPIN . Avec cette oeuvre presque octogénaire L’Aurore a été tournée en 1927 on peut évaluer ce qui a changé dans le cinéma. Le scénario ne dit rien qui vaille : l’histoire de cette mauvaise femme venue de la ville qui provoque une grave crise chez un couple de simples fermiers ne pourrait plus se tourner de cette façon de nos jours. En revanche, la beauté plastique, elle, reste intacte. Pour son premier film aux États-Unis, F. W. Murnau a bénéficié d’une liberté totale et d’un budget plus que confortable. Et il en a fait bon usage. Si l’expressionnisme allemand dont Murnau fut un des maîtres, est toujours présent par le côté intemporel de l’histoire et l’atmosphère du village, il est toutefois sublimé par la façon dont les éléments de la nature (la lune, le vent et surtout l’eau) sont étroitement liés à la quête des personnages. Tout est parfait dans ce film, y compris l’interprétation toute en tendresse. Un vrai joyau du septième art.